Martine Rochon est une femme de 52 ans de l’Outaouais. Elle est membre très impliqué de l’Association des neurotraumatisés de l’Outaouais. Martine a vécu en 1991 un accident de vélo grave qui a changé le cours de sa vie.

Alors qu’elle traversait une rue sur son vélo, un véhicule roulant très rapidement pour ne pas manquer sa lumière la frappa de plein fouet. Martine a été projetée tellement haut dans les airs que le véhicule eut le temps de passer en
dessous d’elle avant qu’elle retombe par terre sur les fesses. Elle ne portait pas de casque au moment de l’accident. Son cerveau a été sévèrement secoué durant l’impact et Martine est retombée par terre avec plusieurs fractures, dont une ouverte. Il y avait deux témoins de l’accident, dont un a porté assistance à Martine tandis que l’autre a suivi le chauffard pour le ramener sur la scène de l’accident car celui-ci tentait de fuir les lieux.

Les ambulanciers sont arrivés sur les lieux et Martine a perdu conscience au moment de la mise sur la civière. Elle se réveille à l’hôpital, branchée à plein de machines. Durant la première semaine, elle a dû subir deux opérations car la première n’avait pas fonctionné. Au deuxième jour d’hospitalisation, Martine a subi une embolie graisseuse où plusieurs fragments d’os se sont retrouvé dans ses poumons. Elle est décédée et les médecins ont pu absorber l’ensemble des grains d’os et réanimer Martine. Suite à cela, Martine s’est réveillé 72 heures plus tard au soins intensifs. En tout, elle passa trois semaines à l’hôpital.

Elle obtenu son congé de l’hôpital, sans que les médecins lui proposent de la réadaptation et sans qu’elle sache qu’elle avait subi un traumatisme crânien. À l’époque, Martine avait 22 ans et étudiait en technique d’éducation en service de garde. Son cours était d’une durée de 3 ans, mais en raison des séquelles, Martine l’a terminé en 5 ans. Elle a fièrement gradué et a démarré une garderie en milieu familial. Martine a eu sa garderie pendant 10 ans avant de réaliser que ses séquelles rendaient ce travail trop difficile pour elle.

Elle prit la décision de retourner aux études en comptabilité. Elle gradua et travailla dans le domaine pendant deux ans avant d’être jugée inapte au travail.

En 2014, Martine cherchait encore des réponses sur ce qui causait ses séquelles. Un médecin lui donna finalement une réponse : Elle avait subi un traumatisme crânien. Il a fallu 23 ans pour que Martine ait finalement une réponse claire sur ce qui lui causait des séquelles si difficiles à vivre : perte de mémoire, perte d’équilibre, perte de concentration, douleur chronique, grande fatigabilité, difficulté avec l’orientation temporelle, difficulté de compréhension, etc.

Aujourd’hui, Martine est une femme qui est impliquée dans sa communauté et qui adore être en contact avec les gens. Elle est positive et est présente pour les gens autour d’elle. Ses séquelles prennent beaucoup de place dans sa vie, mais elle continue à profiter de la vie et à prendre soin d’elle.